dimanche 22 mars 2009

Rafael Arenas "Telera"


Souvent sifflés ou hués les piqueros (picadors )restent les seuls vrais combattant de l'arène. Le métier de piquero nécessite une maîtrise totale en équitation pour savoir diriger un cheval lors de l'assaut d'un toro.

Le cheval mené à gauche lors de la charge d'un toro peut-être mit au sol plus facilement, car il subit alors la charge du toro. Car il part dans le sens de la charge, alors qu’il devrait s’opposer à la charge.

Comme me l'a conseillé Philippe Heyral, il faut regarder attentivement la main gauche du piquero pour voir si le cheval résiste ou subit la charge.

Ce qu'on peut voir à l'heure actuelle c'est souvent des hommes qui savent tenir sur des chevaux et qui arrive à placer la puya sur le toro…. Mais les bons cavaliers sont très rares.

Grâce à Philippe heyral j'ai pu faire la connaissance d'un piquero. Ce piquero Rafael Arenas "Telera", est bilingue et ça m'arrange moi qui ne connaît pas un mot d'espagnol. Sauf qu'il cause anglais……. Et moi l'anglais….

Donc il m'a donné son mail. Et grâce aux traducteurs en ligne j'ai pu lui poser quelques questions.




Bonjour , peux tu me dire depuis quand tu exerces cette profession ?
Je suis né le 28 février 1981 à La Algaba (province de Séville). Je suis devenu picador très jeune, et j’ai commencé à m’entraîner à 11 ans, et à 13 je toréais en festivals. Et depuis toujours je m’entraîne en montant à cheval. Je vais aussi m’entraîner au gymnase.


Comment es tu devenu Piquero ?
Mon grand père était un grand picador, Juan Aguilera « Niño de la Algaba ». Maintenant il a 89 ans et il garde de grands souvenirs de son époque de picador, avec Chicuelo II, Diego Puerta, Miguelin, Alfredo Leal… jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite en 1974 avec Jose Fuentes.

A 16 ans je suis devenu professionnel grâce à l’aide de mon grand-père qui fut également picador et j’ai commencé à toréer en corridas et novilladas, dans toute l’Espagne, en France et en Amérique…
Pendant tout ce temps j’ai beaucoup toréer avec des toreros comme Alvaro de la Calle, Mario Coelho, El Cordobes, Salvador Cortes, Joselito Adame…

Peux tu m'expliquer comment se passe la formation d'un piquero ?
Les piqueros se forment au campo, montant à cheval, faisant des tendaderos avec les génisses. Quand arrive le bon moment ils commencent à toréer des novilladas et quand ils ont fait 25 novilladas, on leur donne un « carnet de picador de toros » avec lequel ils peuvent toréer des corridas et des novilladas.

J'ai remarqué à plusieurs reprises que tu possédais des tenues pas "extravagantes" mais avec des motifs qu'on a pas l'habitude de voir.
En ce qui concerne le costume, j’aime être bien habillé, et j’essaye d’avoir des chaquetillas différentes des autres picadors. J’ai sept chaquetillas différentes.


Quelles sont tes occupations en dehors du contexte taurin ?
J’aime beaucoup d’autres choses en dehors de mon travail, comme jouer du piano (œuvres de Chopin et chansons de Queen) et jouer de la guitare. J’ai aussi gagné quelques concours de billard français, j’aime le flamenco, et j’ai aussi gagné quelques concours comme chanteur…

As tu des appréhensions particulières concernant des élevages de toros ?
Il n’y a pas une ganaderia qui fait plus peur qu’une autre, parce que tous les toros sont dangereux.

Ton avis sur les cuadras de caballos ?

En Espagne il y a beaucoup de cuadras de caballos, mais moi j’aime particulièrement les cuadras françaises (Alain Bonijol et Philippe Heyral) parce qu’elles ont des chevaux très maniables et bien dressés, ce qui est important au moment de piquer le toro.

Le tercio de pique, à quel endroit précis doit on piquer ? et que penses tu de l'évolution de ce tercio ?
Le meilleur endroit pour bien piquer est juste derrière le cou, entre les deux épaules, et un peu devant pour l’aider à descendre la tête au moment d’embestir.
L’actuel tercio de varas c’est beaucoup dégradé à l’égard des décennies antérieures où les picadors créaient beaucoup de spectacle.

Quelle est ta plaza préférée ?


La plaza la plus chère à mon cœur est Séville, mais je me régale beaucoup quand je torée dans une plaza importante comme Madrid, Barcelonne, Nîmes, Arles.

Ton torero préféré ?
Mon torero préféré est Jose Tomas.


Quels sont les maestros avec qui tu as l'habitude de travailler ?
En 2008 j’ai toréé quinze fois en France, avec Joselito Adame, Mehdi Savalli et Javier Cortes.


Pour finir j’aimerai remercier tous les aficionados des plazas françaises pour le respect qu’ils ont envers le picador, et qui surtout se régalent avec la suerte de la pique.


Merci à Rafael,Isabelle, et Philippe.
Les photos ont été faites à Saint Perdon et à Garlin.

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